Dans une station de Seine-et-Marne, le litre de sans-plomb 95 est à 1,80 euro, et le diesel à 1,69 euro. Les automobilistes choisissent cette station car elle offre les meilleurs prix dans les environs. « Il y a une baisse de cinq à six centimes, ça reste mieux que le prix habituel », constate un client. À seulement 5 km de là, une autre station affiche le diesel à 1,71 euro, après une baisse similaire. « C’est génial, mais pas encore assez », espère une automobiliste.
Depuis le 12 avril, les prix des carburants sont en baisse. Le sans-plomb 95 est à 1,84 euro en moyenne et le diesel à 1,70 euro, son plus bas niveau depuis dix mois. Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, l’approvisionnement en carburant reste stable malgré le conflit au Proche-Orient. Ensuite, le ralentissement de la croissance mondiale réduit la demande en pétrole, ce qui fait baisser les prix.
En quelques semaines, le prix du baril est passé de 92 à 81 dollars et devrait continuer de baisser dans les prochains mois. Cependant, cela ne signifie pas nécessairement que les prix à la pompe vont suivre la même tendance. Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste chez BDO France, avertit : « En raison des distributeurs qui ont subi une forte augmentation des prix après la crise ukrainienne, ils pourraient reconstituer leurs marges cette année et l’année prochaine. Donc baisse des prix, mais pas forcément proportionnelle par rapport à ce que l’on peut voir sur le marché international. »
De plus, comme chaque année, attendez-vous à un léger rebond des prix à la fin du mois de juin en raison de l’augmentation de la demande pendant la période estivale.
En résumé
Depuis avril, les prix des carburants en France sont en baisse grâce à une offre stable et un ralentissement économique mondial. Toutefois, les distributeurs pourraient reconstituer leurs marges, et la hausse saisonnière de la demande pourrait entraîner une légère augmentation des prix à l’approche de l’été.