En 2023, le parc automobile français a atteint 39,3 millions de véhicules, mais l’entretien régulier de ces voitures décline. Selon une étude menée par OpinionWay pour Aramis Auto, 7 Français sur 10 ne font plus entretenir leur véhicule chaque année. Cette tendance soulève des questions sur la sécurité routière, d’autant que 15 % des automobilistes repoussent les réparations et 14 % optent pour les réaliser eux-mêmes afin de réduire les coûts.
L’une des raisons principales de ce recul est l’inflation. Le baromètre de l’inflation sur les pièces automobiles IDLP révèle une hausse de 12 % des prix des pièces en 2022, suivie d’une augmentation supplémentaire de 3 % en 2023. Ce phénomène pousse de nombreux automobilistes à limiter leurs dépenses liées à leur véhicule, jusqu’à considérer la voiture comme un “bien de luxe”.
Des risques accrus pour la sécurité routière
La négligence de l’entretien a des conséquences graves, comme le rappelle Pierre Chasseray, délégué général de l’association “40 millions d’automobilistes”. Selon le réseau Autovision, 5 à 7 % des conducteurs évitent le contrôle technique, craignant les coûts de réparations ou l’immobilisation du véhicule en cas de défaillance critique. Pourtant, 21 % des accidents de la route sont liés à un mauvais entretien, selon l’étude RÉAGIR de la Sécurité routière.
Cette situation est d’autant plus préoccupante que les sanctions pour défaut de contrôle technique peuvent aller jusqu’à 135 € d’amende, sans compter la possibilité d’une immobilisation du véhicule. La sécurité des usagers est compromise, tant pour les conducteurs que pour les autres usagers de la route.
Des solutions pour réduire les coûts d’entretien
Face à ces constats alarmants, “40 millions d’automobilistes” propose des solutions pour alléger le coût des réparations tout en garantissant la sécurité des véhicules. Parmi ces alternatives, l’utilisation de pièces issues de l’économie circulaire ou remises à neuf se distingue. En effet, il est possible de remplacer des composants défectueux par des pièces provenant de centres agréés de Véhicules hors d’usage (VHU) ou par des pièces “échange standard”, telles que des turbos, alternateurs ou démarreurs. Cette pratique permet une réduction de 50 % du coût par rapport à une pièce neuve, tout en offrant une garantie similaire de deux ans.
De plus, les automobilistes peuvent se tourner vers des marques de distributeurs (MDD), qui proposent des pièces de qualité à un prix plus abordable. Cette solution, similaire à celle adoptée dans la grande distribution, permet de maintenir la sécurité des véhicules à moindre coût.
Une démarche à la fois économique et écologique
Au-delà de l’aspect financier, l’utilisation de pièces issues de l’économie circulaire présente des avantages écologiques non négligeables. Réutiliser des composants au lieu de produire des pièces neuves contribue à la réduction des déchets et à la préservation des ressources naturelles. C’est une démarche doublement bénéfique : les automobilistes économisent sur leurs réparations tout en adoptant une approche plus respectueuse de l’environnement.
En résumé
L’entretien des voitures est en nette diminution en France, une tendance largement attribuée à l’inflation. De nombreux conducteurs repoussent les réparations ou les réalisent eux-mêmes pour réduire les coûts. Cette négligence a des conséquences graves sur la sécurité routière, 21 % des accidents étant liés à un entretien défaillant. Pour pallier cette situation, des solutions existent, comme l’utilisation de pièces issues de l’économie circulaire ou de marques de distributeurs. Ces alternatives permettent de réaliser des économies tout en garantissant la sécurité des véhicules.