Fraude au compteur et dommages : une étude dévoile les risques d’achat de véhicules d’occasion

Une étude menée par carVertical dévoile les risques croissants de fraude au compteur et de dommages sur les véhicules d’occasion. Au-delà de 150 000 km, les chances d’acheter une voiture manipulée augmentent considérablement, et la probabilité de dommages est omniprésente, quel que soit le kilométrage.

Les véhicules d’occasion sous la loupe : entre fraude et dommages

Acheter un véhicule d’occasion peut s’avérer risqué, notamment en ce qui concerne le kilométrage affiché et l’historique des accidents. Une étude récente de carVertical, entreprise spécialisée dans les données automobiles, met en lumière les risques de fraude au compteur et la fréquence des dommages en fonction du kilométrage des voitures. Plus un véhicule a roulé, plus le risque de fraude et de dommages augmente.

Fraude au compteur : un risque croissant après 150 000 km

D’après l’étude de carVertical, les voitures dépassant les 150 000 kilomètres sont les plus susceptibles d’avoir un compteur trafiqué. En France, 4,3 % des véhicules entre 150 000 et 200 000 km présentent des signes de manipulation du kilométrage. Ce chiffre est plus du double comparé aux véhicules plus récents ayant parcouru moins de 50 000 km, où la fraude ne touche que 1,9 % des voitures. Le risque continue d’augmenter avec le kilométrage.

Pour les voitures ayant entre 250 000 et 300 000 km, la fraude grimpe à 9,8 %, et atteint 15 % pour celles affichant entre 300 000 et 350 000 km. En allant au-delà de 500 000 km, près d’une voiture sur trois (30,1 %) présente une manipulation du compteur. Ces chiffres soulignent la nécessité de vérifier l’historique d’un véhicule avant l’achat, surtout lorsque celui-ci a déjà parcouru de longues distances.

Les dommages, un problème omniprésent quel que soit le kilométrage

L’étude de carVertical révèle également que les dommages sur les véhicules d’occasion restent fréquents, même pour des voitures ayant parcouru peu de kilomètres. Ainsi, 32,1 % des voitures ayant moins de 50 000 km ont déjà subi des dommages. Ce taux passe à 42,6 % pour celles ayant entre 50 000 et 100 000 km.

Ce risque ne cesse de croître à mesure que le kilométrage augmente. Pour les véhicules ayant entre 100 000 et 150 000 km, 52,2 % présentent un historique de dommages. Cette proportion monte à 60,7 % pour ceux ayant entre 150 000 et 200 000 km. Même les voitures ayant franchi la barre des 250 000 km ne sont pas épargnées, avec 65,6 % des rapports indiquant des dommages.

Pourquoi il est essentiel de vérifier l’historique d’un véhicule

Les résultats de cette étude soulignent l’importance de consulter un rapport d’historique avant l’achat d’une voiture d’occasion. De nombreux acheteurs se fient uniquement au kilométrage pour évaluer l’état d’un véhicule, mais ce chiffre peut facilement être manipulé. Vérifier l’historique peut permettre de découvrir des dommages passés ou une fraude au compteur, éléments cruciaux pour prendre une décision éclairée.

Comme l’explique Matas Buzelis, expert automobile chez carVertical, « Savoir si une voiture a été endommagée permet aux acheteurs de détecter d’éventuelles réparations de mauvaise qualité ». En connaissant l’historique complet d’une voiture, les acheteurs peuvent mieux anticiper les coûts futurs et éviter les mauvaises surprises.

Les voitures d’occasion populaires en France

L’étude de carVertical révèle que les véhicules les plus prisés en France sont ceux ayant parcouru entre 50 000 et 100 000 km, représentant 36 % des vérifications. Viennent ensuite les voitures ayant moins de 50 000 km (26,6 %) et celles entre 100 000 et 150 000 km (21,7 %). Bien que la plupart des acheteurs évitent les voitures avec des kilométrages très élevés, il est important de rester vigilant, même pour les véhicules plus récents.

En résumé :

L’étude de carVertical révèle que le risque de fraude au kilométrage et de dommages sur les véhicules d’occasion augmente avec le nombre de kilomètres parcourus. Au-delà de 150 000 km, la fraude au compteur devient deux fois plus fréquente, et les véhicules ayant parcouru plus de 300 000 km présentent un taux de fraude de 15 %. Les dommages, eux, sont fréquents quel que soit le kilométrage. Vérifier l’historique d’une voiture d’occasion est donc essentiel pour éviter les mauvaises surprises.

Auteur / autrice

  • Jean Leclerc

    Jean Leclerc est un passionné de l'automobile dont l'enthousiasme et la connaissance du monde automobile se reflètent dans chaque article qu'il écrit pour le site AutoPassion.com.

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