La maire de Paris, Anne Hidalgo, a récemment confirmé son intention de réduire la vitesse maximale autorisée sur le périphérique parisien de 70 à 50 km/h. Cette décision, accompagnée de la pérennisation d’une voie dédiée au covoiturage, a provoqué une levée de boucliers chez de nombreux automobilistes et associations.
Une décision sans étude d’impact
L’annonce de cette réduction de vitesse a immédiatement suscité des réactions négatives, notamment de la part de l’association « 40 millions d’automobilistes ». Selon cette dernière, la mairie de Paris a pris cette décision sans avoir mené d’études préalables sur l’impact que cela pourrait avoir sur le trafic et la circulation. Le préfet de police de Paris ainsi que le gouvernement avaient déjà exprimé leur inquiétude quant à l’absence d’analyse rigoureuse avant l’adoption de cette mesure.
Philippe Nozière, président de l’association, s’indigne : « Cette mesure aura un impact direct sur les temps de trajet et pénalisera les automobilistes de la banlieue parisienne, pour qui la voiture est un outil indispensable au quotidien. »
Des sanctions à prévoir ?
Le périphérique parisien, déjà largement équipé de radars automatiques, pourrait devenir encore plus contraignant pour les conducteurs. En effet, avec un radar tous les deux kilomètres, les risques de contraventions pour excès de vitesse seront plus nombreux. Les automobilistes redoutent une augmentation des sanctions pour des dépassements minimes de la nouvelle limite, alors même que ces dépassements ne constituent pas nécessairement un danger pour la sécurité routière.
Une efficacité environnementale remise en question
L’association « 40 millions d’automobilistes » remet également en question l’argument écologique avancé par la mairie. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la réduction de la vitesse à 50 km/h pourrait, selon l’association, entraîner une augmentation des émissions polluantes. Les moteurs des véhicules sont souvent plus efficaces à des vitesses plus élevées, autour de 70 km/h, où les émissions polluantes sont potentiellement moins importantes.
Une mesure controversée
Pour beaucoup, cette nouvelle limitation de vitesse et la réduction de l’espace pour les voitures ne font qu’accentuer le sentiment d’une politique parisienne qui ignore les besoins des habitants de la périphérie et au-delà. Alors que Paris se prépare à accueillir les Jeux Olympiques, cette décision est perçue par certains comme une nouvelle manifestation d’un « parisianisme » qui marginalise une grande partie des Français.
L’association « 40 millions d’automobilistes » a déjà saisi le Préfet de police de Paris pour tenter de faire suspendre cette mesure, espérant que la décision sera réévaluée à la lumière de ses impacts réels sur la vie quotidienne des usagers de la route.
En résumé
La décision de réduire la vitesse maximale sur le périphérique parisien à 50 km/h a provoqué une vive controverse. L’association « 40 millions d’automobilistes » dénonce une mesure sans étude d’impact préalable, potentiellement inefficace sur le plan écologique et pénalisante pour les automobilistes de la banlieue parisienne. Elle a saisi le Préfet de police pour tenter de suspendre cette initiative qu’elle juge injustifiée.